Je ne sais pas m'expliquer pourquoi, tant que les machines étaient encore à quelque distance, je jubilais à aller les voir de près, à photographier le tracé de l'autoroute A19. J'imaginais tenir un journal des travaux, retenir un maximum d'images du paysage, ne manquer aucune étape. Depuis trois semaines les machines se sont rapprochées, la dévastation des champs a commencé, le pont qui nous fera passer au-dessus de l'autoroute va être construit, je me dis à chaque passage qu'il me faut m'arrêter et photographier, mais j'oublie, l'esprit tourné tout entier vers mes propres constructions inoffensives. De semaine en semaine les lacérations s'aggravent et ça me pince le coeur. J'ai oublié de modifier le réglage lumière de l'appareil et voici dans une ambiance artificiellement bleuie les engins cruels.
dimanche 4 février 2007
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1 commentaire:
je compatis à l'inquiétude à l'approche des engins
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