mardi 23 novembre 2010

Anamorphose au premier rang





Facile, une fois posé le premier motif, de l'étirer en déplaçant les points de distance, et c'est l'anamorphose au premier rang, calmée dès la deuxième rangée.

lundi 22 novembre 2010

Perspectivisme



Ce matin le TGV 8009 parti de Paris Montparnasse à 8:00 pour me déposer au Mans à 8:59, voiture 5 place 77 salle haute fenêtre, carré, m'a inspiré ce motif constitué tout simplement d'une petite démonstration perspective répétée que je déconseillerais aux débutants car il ne s'agit que d'une fantaisie où je reconnais bien mon goût du jeu géométrique délibérément gratuit et ordonné et par conséquent déconnecté de la réalité de la vision perspective dont la mise à jour la plus claire possible à l'intention du plus grand nombre me tient pourtant à cœur.
Mieux vaudrait pour servir ce noble dessein revenir à l'étonnante démonstration en forme de pop-up archaïque élaborée par Abraham Bosse dans son délicieux ouvrage publié en 1665 à l'usage de tous ceux qui désirent exceller en les Arts où il faut utiliser la Règle et le Compas.
(Comme il aurait aimé Illustrator s'il n'avait pas vécu à l'époque de Louis Quatorze !)


dimanche 14 novembre 2010

Montgolfière ?



Montgolfière, c'est l'image qui est venue en reprenant ce tressage interrompu pour cause d'erreur. Et puisqu'il était décidé qu'il fallait en finir autant réduire suffisamment la largeur des rubans parallèles en sorte de pouvoir les coller sans trop de peine. Ne pas marquer les arêtes pousse le polyèdre vers la sphère et c'est bien ça qui serait magique, si la perfection matérielle n'était pas un rêve inspiré par certaines images virevoltantes, enivrantes, mais virtuelles. Je n'irai pas jusqu'à dire que la réalité est décevante. Il me faudrait juste un peu de nerf. Mais je lis des livres. Et prends des notes. Et m'emporte. M'enthousiasme. Pour des histoires de pare-brises néerlandais ou matissiens.

Montgolfière, il me faut monter au ciel en montgolfière et vérifier ce que je sais, la ligne droite de l'horizon - horizon que jamais les terriens ne peuvent regarder de haut, horizon qui en aucun cas, du haut d'un ballon, ne peut apparaître "bas" comme on peut le lire à la page 64 des Arpenteurs du Monde de Daniel Kehlmann traduit chez Actes Sud (sans doute un autre numéro de page dans l'édition de poche Babel).
Je n'ai toujours pas déterminé si l'erreur est à imputer à Juliette Aubert, qui a traduit par "Les terres incurvées au loin. L'horizon bas, le sommet des collines se fondant presque dans la brume.", les phrases allemandes : "Das in die Ferne gekrümmte Land. Der tiefe Horizont, die Hügelkuppen, halb aufgelöst im dunst."
Die vermessung der Welt.
Car enfin, ce roman qui met en scène les savants Alexander von Humboldt et Carl Friedrich Gauss, pionnier (ou inventeur) des géométries courbes, semble trop sérieusement documenté pour qu'une telle affirmation - non vérifiée - de la courbure de la terre perceptible du haut d'un ballon soit passée sous la plume du brillant jeune écrivain à succès. Me reste à lui poser la question, d'une part, et à m'offrir une ascension en Montgolfière (du côté de Fontainebleau c'est possible je crois) au printemps prochain.

lundi 1 novembre 2010

Quelques mois de retard





C'est très difficile.
C'est très difficile de décider de finir des volumes de papier commencés au mois d'août et dont les membres épars gisent abandonnés sur la table, à proximité des piles de livres parmi lesquels de nombreux textes qui abordent les questions difficiles à comprendre de géométries courbes, de géométries non euclidiennes, de conflits engendrés par ces mondes mathématiques, quand on voudrait seulement voir clair, matérialiser sur une presque-sphère un équateur et des méridiens.
C'est très difficile d'assembler deux hémisphères sans dégâts, très difficile de ne pas voir les défauts, très difficile d'éviter de penser à d'autres choses encore, lointaines, enfantines, irrésolues, jamais tout à fait oubliées, jamais suffisamment tenues à distance.