dimanche 24 mai 2009

Rhombicuboctaèdre





Comme son nom l'indique mal le rhombicuboctaèdre ne possède aucun losange. Si sa dénomination demeure obscure il est en revanche assez aisé à penser. Le voir une fois et penser croisement orthogonal de trois octogones devrait suffire à le mémoriser.
C'est pure logique que ma découverte de ce polyèdre. Pris par la folie du pavage régulier je me suis demandé quel était le solide qui pouvait s'inscrire dans un quadrillage régulier hormis le trop simple cube : il n'a pas fallu longtemps pour convoquer le rhombicuboctaèdre. L'inconvénient c'est qu'une ligne de huit faces plus celle qui sert de patte d'encollage prend une certaine place et mon imprimante ne me permet pas d'excéder la largeur du format A4. C'est donc un tout petit solide ajouré (les triangles ne sont matérialisés que par du vide) que j'ai pu construire avec mon développé tôt établi.
Pour voir plus grand j'ai vite imaginé avec un grand enthousiasme (d'inventeur d'inédit) une version tressée dont l'impression des lanières permettait des dimensions plus généreuses.
Me reste en tête (mais pour combien de temps ?) une version dont le développé serait dessiné à la main avec règle et équerre, ce qui serait bien étonnant (pour moi).

jeudi 21 mai 2009

Icosaèdre non tronqué




J'ai compris avec un temps de retard que je pouvais établir le patron de l'icosaèdre non tronqué à partir de l'icosaèdre tronqué, ce qui tout en étant parfaitement normal nécessitait vérification. Si j'avais d'abord réalisé un icosaèdre je n'aurais sans doute pas eu l'idée de marquer les divisions du triangle qui font clairement apparaître l'hexagone et comprendre en quoi consiste la troncature pentagonale. N'hésitez pas, imprimez et découpez !

mardi 19 mai 2009

Icosaèdre tronqué et de plus ajouré











Jamais je n'ai joué au football, c'est sans doute un handicap, mais j'ai déjà vu des ballons de football, jolies sphères composées de polygones réguliers. Amusez-vous à poser la question : hexagones ou pentagones ? Et combien ? J'ai récemment fait l'expérience. Les partisans de l'hexagone, ignorant faute d'expérience, qu'un pavage régulier ne peut en aucun cas donner lieu à un volume, m'ont donné l'idée d'imaginer pourtant un parfait développé (ou patron) d'icosaèdre tronqué à partir d'un tel pavage. Sans dessiner les pentagones formés par la rencontre de 5 hexagones esquissant la bonne courbure répétée plusieurs fois. D'où les jours, qui facilitent le montage, permettent à l'œil voyeur de pénétrer à l'intérieur, et me donnent l'impression d'inventer quelque chose. Car on trouve tous ces renseignements sur nombre de sites de mathématiques et autres dédiés aux polyèdres.
IKOSA veut dire vingt, (είκοσι) (en grec), ce volume apprécié des footballeurs quand il est gonflé, parfaitement opaque et ferme, compte 20 faces hexagonales, et 12 faces pentagonales. Si le douze n'apparaît pas dans son nom c'est que les pentagones sont le fruit de la troncature de 5 triangles équilatéraux formant sommets de l'icosaèdre qui compte 20 triangles équilatéraux pour faces. On verra pour l'icosaèdre tout court très prochainement peut-être.

dimanche 17 mai 2009

Presque tout presque dans l'ordre

Sur le mur de gauche sont accrochés mes VOLUMES FEINTS, terme générique que je leur avais donné puisqu'il s'agissait de volumes dépliables établis à partir de dessins axonométriques très simples. Les plus anciens datent de l'an 2000. Ils ne sont pas tous identiques car je me suis vite aperçu que la mise en volume de dessins de volumes et les associations de plusieurs volumes ainsi produits donnait lieu à des constructions imprévues qui pouvaient bifurquer de multiples façons. C'est toujours difficile à expliquer et la meilleure solution pour en montrer les astuces serait peut-être l'animation ou la vidéo. Il faut avouer que l'ornementation acidulée surajoutée pour le plaisir n'aide pas à s'y retrouver. On dirait des cravates dit-on souvent. Mais certainement. Des cravates des années 70 ou bien 80. J'ai beaucoup aimé porter des cravates à partir des années 80 qui ont remis les années 50 (puis 60) à la mode. Cette manie a stoppé au cours des années 90. Je me disais en réalisant ces motifs qu'il fallait parfois y voir plus lointainement des allusions au style Art Déco des années 20 et 30 qui pouvait trouver ses racines dans les années 10.
Rappelons ici que les deux tracteurs blancs qui trônent sur des plans hexagonaux de part et d'autre du mur sont le résultat des deux jours de travail intense de Pierre-Antoine, Benjamin, Grégory, Maxime, Thierry et Baptiste. Rien ne les laissait prévoir et c'est ça aussi qui est beau dans l'aventure. Moi qui croyais qu'ils allaient souder du métal, je les ai vus préférer dessiner des développés, couper et assembler du carton.
L'idée qui présidait pour le troisième tracteur réalisé par Gauthier, Gaétan et Mathieu était de le laisser inachevé, ses pièces non assemblées à la façon d'un éclaté. J'ai réclamé aussi un dodécaèdre rhombique blanc, assemblé au ruban adhésif blanc de l'intérieur, si léger que nous avions imaginé le suspendre sur le mur mais à sa place c'est une collection de quelques-uns de mes derniers volumes tressés, plus une presque demi-sphère ainsi qu'une sorte de roue de l'an dernier dont le dessin a joué le rôle d'un rouage mental important pour aider au rapprochement entre l'abstraction de mes volumes et le concret des tracteurs.

De gauche à droite un mazzocchio elliptique bleu et noir,
le mazzocchio triangulaire 3 modules de 3 faces, le mazzocchio hexagonal 6 modules de 6 faces, de la série Suite Mazzocchio de 2005. Orange, vert et mauve le Podium et son Pendant difficile à titrer de 2000. Un dérivé de mazzocchio prenant l'allure d'un village planétaire de 16 maisons faisant le tour de la terre le long d'une ligne de méridien (2005). Un village d'entraînement pour astronautes également dérivé d'un mazzocchio de section hexagonale dont chaque module est réduit à un pentagone pour donner plancher horizontal à une maison pivotée chacune d'une section par rapport à ses deux voisines (2008).
Viennent ensuite Les Faux Jumeaux Zig-Zag, l'un ambitieux, l'autre les pieds sur terre (2000). Constitués tous les deux des mêmes "boîtes" axonométriques, c'est leur assemblage qui diffère.
Tout à fait au fond et presque indiscernable le dessin perspectif complet de ma Tour de treize étages construite dans un triangle isocèle dont les sommets sont les trois points de fuite qui permettent une vision d'angle et en plongée 2004.
Viennent ensuite deux dessins perspectifs d'un autre dérivé ambitieux de mazzocchio puisqu'il s'agit de 56 maisons montant en spirale d'une part et s'éloignant en ligne serpentine montante d'autre part. Je n'ai pas osé sortir les volumes de leurs boîtes depuis l'exposition de 2007 à la galerie du Bellay à Mont-saint-Aignan. Mes solides sont fragiles comme disait le titre de mon exposition à Chartres il y a peu. Et mes solides n'ont pas été traduits en fer soudé.
A gauche le mazzocchio de mes 50 ans est une traduction linogravée par David Liaudet en 2007. Ses facettes ne s'accordent-elles pas merveilleusement avec les facettes du tracteur qui fait vaguement songer aux francs volumes d'une vaillante épopée constructiviste ?
La photo accompagnée des développés accuse aussi ce trait.
Des dérivés de mazzocchio en noir et blanc de 2005 et 2006, mazzocchio vingt ans, mazzocchio spiralé au décor lui-même spiralé, mazzocchio 4 fois 4, mazzocchio impair de 12 modules de 7 faces = 84. Une photo découpée d'une colonne sans fin façon mazzocchio ou la rencontre Uccello / Brancusi.
Deux de mes tout premiers premiers effets de volumes réalisés en Clariswork avec mon premier Macintosh peu après 96.

samedi 16 mai 2009

L'exposition au Neubourg vue par David Liaudet















Quelques amis m'ont appris qu'ils ont cru que j'avais réalisé des tracteurs mais non, je dois préciser à nouveau que les tracteurs blancs ont été réalisés, d'abord en développés puis le lendemain en carton plume et à plus grande échelle par 9 élèves du Lycée Gilbert Martin au Neubourg. Si l'exposition entremêle mes travaux et les leurs c'est qu'il y a eu des rencontres formelles, des rencontres d'idées, des échanges de perspectives. David Liaudet, en me montrant les photos qu'il a prises le jour du vernissage m'a dit avoir été surpris que je n'aie pas joué avec la perspective du quadrillage au plafond. Il est vrai que nous avions prévu de suspendre des mazzocchios au plafond et que finalement non.

mardi 5 mai 2009

Les Perspicaces du Neubourg






Devinerait-on ce que ces développés réalisés par des élèves du Lycée Gilbert-Martin représentent ? Nous sommes au Neubourg, département de l'Eure, Normandie et 9 solides gaillards perspicaces décomposent des volumes qu'ils connaissent bien en facettes qui se rejoignent et s'assemblent. L'exercice réclame un sérieux sens d'abstraction.
Merci à Mathieu, Thierry, Benjamin, Gauthier, Pierre-Antoine, Maxime, Baptiste, Gaétan et Grégory.