jeudi 4 décembre 2008

MAISONS DE BABOU




Il est grand temps et je vais devoir me justifier, pourquoi ne pas avoir jusqu'à maintenant exposé sur cet écran au minimum ce carton d'invitation et ce court texte de présentation alors que l'exposition est plus proche de sa fin que de son début ? Peur de la confusion des genres ? Craintes d'interférences ? Ou conscience imparfaite du temps qui s'écoule très vite, concentration d'événements simultanés, entrelacés, exactement comme dans la vie.
Je suis très heureux que cette exposition ait pu avoir lieu grâce au concours de nombreuses personnes et en premier lieu Cécil Baboulène, le second fils de Babou, rencontré il y a deux ans à Villeneuve-sur-Lot, au musée de Gajac où se tenait une exposition rétrospective qui nous avait permis de nous rencontrer par hasard. Nous étions occupés à photographier les œuvres et à la regarder de près, David et moi, et nous avions intrigué cet homme jeune qui de son côté manipulait une caméra. Pour satisfaire sa curiosité nous avons pu déclarer combien nous avions été heureux, en 2004, de pouvoir exposer deux maisons au sein de Persistante Perspective au vernissage duquel Babou était allé. Et combien l'annonce de sa mort nous avait surpris, éliminant définitivement toute promesse de se revoir formulée lors de cette seule rencontre. Nous avions alors fait un tour de l'exposition accompagnés par l'un des fils qui avaient selon Babou souffert enfants de ne pas être assez souvent accompagnés au bac à sable tandis que le métier de peintre absorbait tout son temps. Au fils qui avouait sans vergogne avoir "détesté la peinture jusqu'à l'âge de trente ans" mais qui s'occupe désormais activement de l'œuvre d'un père trop tôt disparu, j'ai pu alors formuler devant quelques-unes des maisons, que mon rêve serait de les voir toutes réunies. Rien de plus simple avait été la réponse immédiate.
Deux ans et quelques efforts plus tard elles ne sont pas "toutes" réunies, mais une bonne part et c'est, à mes yeux, beaucoup plus intéressant encore que ce que j'avais pu imaginer, de les voir vraiment, accompagnées de tous les documents annotés qui avaient servi à leur élaboration de 1971 à 1975.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Encore bravo pour ton intervention à la radio !! Tu as été très convaincant et professionnel, le ton juste et sobre ! Babou est un artiste qui sait utiliser la perspective pour mieux faire ressortir sa démarche parfois très critique... Toute la famille est de mon avis. Bisous ! Dimitri Rizos