Jeune patient j'ai tôt pris le goût des formes énigmatiques à assembler. Je me souviens notamment d'une image agrandie de Tintin au Congo représentant un éléphant dans la jungle que je reconstituais à toute vitesse, ayant appris à connaître dans le moindre détail les pièces fragmentées et je me souviens qu'une pièce manquait.
Pour l'heure je tremble de ne pas savoir reconstituer vite le puzzle que je me suis tendu moi-même, je tremble de colorer des surfaces à l'aveugle, sans contrôler les juxtapositions (les numéros disparaissent et je serai moi-même contraint de jouer au jeu fomenté par moi-même). (Hélas les numéros ne disparaissent pas sous les couleurs transparentes tel le jaune.)
M'amuse assez un effet qui nous éloigne de la question de la reconstitution : les espaces contradictoires issus de la juxtaposition désordonnée des croix. Et ça m'embarque encore - les croix d'ailleurs y sont pour quelque chose - du côté de Malevitch.
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