lundi 8 octobre 2007

La sévère concurrence des livres


Puisque tout semble laisser penser que le retour au dessin et à la fabrication de volumes qui constitue pourtant l'essentiel du propos de ce blog est encore différé, cette image montrera néanmoins des volumes, rapportés, hier dimanche, un beau dimanche ensoleillé, de Lorris, Loiret, où se tenait ce que certains appellent une brocante, d'autres un vide-greniers, d'autres encore une foire à tout. On pourrait nommer compulsif, frénétique, mon désir d'acquérir des livres et se demander où je parviendrai à caser tout ça (sans même se demander quand je prendrai le temps de lire tout ça ?) (s'intéresserait-on au calcul du temps nécessaire à réellement lire ces dix-sept volumes récoltés hier ?).
De haut en bas, c'est-à-dire de droite à gauche :
Le Baron Perché, est un livre d'Italo Calvino que j'ai lu en Italien, en 1979 ou peu après, je l'ai racheté en français pour le faire lire, c'est sans doute le sort que je réserve à ce livre de Poche comme neuf imprimé en 1971, je ne connaissais pas cette édition.
Les Nombres et leurs mystères, par André Warusfel, (Point Sciences, 1961, exemplaire imprimé en 1980) est un livre qui tombe à pic pour m'éclairer dans mes spéculations géométriques terriblement excitantes.
Le Jour avant le lendemain du danois Jørn Riel que m'a fait découvrir Fernando de la librairie Tschann au printemps 2006 est un 10x18 déjà lu que j'offrirai (j'ignore encore à qui).
Le bonheur fragile d'Alfred Kern, grand-père d'Hippolyte, mon filleul. Un Livre de Poche de 1964 en excellent état.
Qu'est-ce que la philosophie antique, de Pierre Hadot, un Folio que Sylvain Bonniol m'a donné envie de lire.
Tout Ubu d'Alfred Jarry, un beau Poche imprimé dans la Sarthe que je pourrai prêter ou offrir.
Mon gourou et son disciple, un 10x18 de Christopher Isherwood, dont j'ai déjà aimé quelques livres ; auteur américain d'origine anglaise qui a croisé David Hockney en Californie.
Vue sur l'Hudson, un 10x18 d'Ethan Canin qui me transporterait agréablement à Manhattan.
Mémoires d'un architecte, Fernand Pouillon, Le Livre de Poche. Depuis que mon ami David Liaudet qui l'a lu m'en a parlé je me promets de lire un jour l'autobiographie tumultueuse de cet architecte dont j'aime les immeubles du Vieux Port de Marseille.
Voyage avec un âne dans les Cévennes de Stevenson, un beau 10x18 déjà lu avec grand enthousiasme dans une autre édition et déjà offert plusieurs fois.
Histoire de l'Impressionnisme, John Rewald deux tomes dans une belle collection de Poche qui n'existe plus. Je les ai déjà mais le superbe état de ces exemplaires m'a empêché de résister à les acquérir pour une somme modeste.
Mademoiselle Bambù, de Pierre Mac Orlan, un Livre de Poche imprimé en 1966, le genre exact de livres qui représente une autre époque de la lecture, assez mince pour que j'imagine peut-être un jour de grand soleil le lire en chaise longue dans le jardin. A moins que les évocations de villes promises par le texte de présentation ne m'amènent à aller fouiller sans ordre parmi les pages un peu jaunies (tranche rouge).
Tombeau pour cinq cent mille soldats, Pierre Guyotat, Gallimard, 1967. Jamais lu, seulement quelques fragments, mais livre connu depuis 1974 ou 75.
Billy Bud marin, Herman Melville, L'Imaginaire Gallimard, réimpression de 2007, je le lirais bien séance tenante.
Le Corbusier, par Gérard Monnier, La Renaissance du Livre, 1999. Un récent article du Monde expliquant la controverse à propos du quartier des Courtillières d'Emile Aillaud à Pantin m'a amené à m'intéresser à son auteur qui s'occupe, au sein de l'association DOCOMOMO de défendre la mémoire de l'architecture moderne "historique".
L'Enfant et la rivière, d'Henri Bosco, dans une jolie collection Gallimard 1000 soleils qui ne doit plus exister, est sans doute destiné à mon filleul Hugo.

1 commentaire:

Liaudet David a dit…

Peut-être que cette compulsion à acheter des livres est une manière de réaliser le projet de faire un mur en volumes de papier. Le livre étant la meilleure brique qui soit.