lundi 20 décembre 2010

Mazzocchio annuel fondu au noir




Quelques jours avant la fin de 2010,
je voulais revenir à cette idée du début d'automne,
réaliser un mazzocchio annuel doté de 365 facettes,
histoire de boucler la boucle et tenir tout 2010 en un seul objet calendrier.
365 facettes divisées en modules de 5 ça ferait 73 modules.
(J'aime ces calculs qui tombent juste, j'avais vite vu que je pourrais envisager toutes les années, les bissextiles également : 366 = 61 x 6 - encore plus facile !)
Un peu effrayé par ce chiffre, j'ai voulu tenter des modules moins nombreux, réunissant 5 paquets de 5 jours, en voici un premier essai.
On ne verra pas la suite de si tôt car mon écran d'ordinateur est soudain devenu aveugle. Certes il n'est pas muet, il connaît encore sa chanson d'ouverture, et il sait aussi parler anglais mais son écran demeure obstinément noir.

Pour revenir à mon essai de mazzocchio calendrier, l'idéal (déraisonnable) serait de personnaliser l'année passée, que chaque facette garde en mémoire ce que fut chaque journée particulière (pour moi ?) (pour le monde ?) pleine d'événements ordinaires ou mémorables. Folle idée de mémoire totale, idée cultivée par nos machines qui proposent toutes de sauvegarder, conserver, compacter, organiser, en plusieurs exemplaires, plusieurs versions, sous des formes multiples, archives parmi lesquelles on se perd ; machines qui finalement cassent, coupent court au dessein fou de tout contenir pour toujours.

Le mieux, bien sûr ce ne serait pas ça, non, pas un mazzocchio pour lequel décembre touche à janvier de la même année, non, suivre cette idée conforme au retour des saisons, ce serait d'envisager un mazzocchio hélicoïdal jamais refermé sur lui-même.
Mais alors il serait inclassable, on ne pourrait pas le ranger, il faudrait l'alimenter régulièrement, obstinément, au fur et à mesure du passage des jours et il deviendrait vite envahissant, obsédant, épuisant...

Oui, le rangement et l'oubli ont du bon.

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