mercredi 31 janvier 2007

Anniversaire de Beaubourg


Depuis qu'Emmanuel Bosser m'a donné cette magnifique maquette de Beaubourg en excellent état dans sa boîte en carton d'origine (trouvée dans la rue) je rêvais de l'apporter devant le Centre Pompidou pour la brandir devant son modèle à la façon des images parfaitement efficaces de Jordi Colomer qui me plaisent tant. J'ai pensé que ce jour anniversaire d'inauguration officielle était une bonne occasion ; il n'y avait pas grand-monde tout autour et les portes étaient closes pour le public. J'ai retrouvé dans mon agenda de 1977 que c'est le 2 février que j'y suis allé pour la première fois, en compagnie d'une amie qui connaissait très bien l'un des percussionnistes de Strasbourg qui ont joué dans le forum à cette occasion.
Je n'ai aucun souvenir de maquettes de ce genre et je n'en ai jamais vu dans les magasins. C'est bien dommage.

mardi 30 janvier 2007

Feinte


Tout enthousiasmé par la découverte, alléché par le nouveau nom d'antiprisme triangulaire (depuis que Sylvain B. m'a offert celui d'antiprisme carré) je me suis empressé de monter l'animal, pour m'apercevoir, penaud, que ce nom magique n'était qu'une autre appellation de l'octaèdre bien connu. Juste une question de point de vue. Je retournerai voir, tout de même, sur l'un de ces sites scientifiques qui vous font miroiter tout un tas de solides aux noms plus poétiques les uns que les autres, des noms équipés de trémas, mais pas tout à la fois. Il me faut apprivoiser chaque volume et me donner l'impression de les inventer.

(Il y aurait bien moyen de faire une jolie colonne d'antiprismes triangulaires.)

lundi 29 janvier 2007

Vingt antiprismes carrés




Les plus attentifs pourront noter qu'une torsion involontaire, affecte cette colonne, distorsion sans doute fatale du papier.

Mise en abyme


dimanche 28 janvier 2007

Tour d'antiprismes carrés inachevée


Antiprisme carré


Merci S, merci S anomyme de sortir de l'anonymat ce volume auquel justement j'ai pensé avec une certaine tendresse ces jours-ci en me disant que je l'avais bien vite délaissé puisqu'il avait été escamoté aussitôt né (le 9 janvier) par un module de nouvel avatar de colonne sans fin. Avant la fin de ce dimanche, j'espère ajuster plusieurs antiprismes carrés.

samedi 27 janvier 2007

Vieux jeu


L'enfance de l'art



Je peux témoigner qu'il faut bien (pas loin de) cinquante ans pour très peu déplacer certains jeux d'agencements infatigables de volumes simples toujours soigneusement rangés dans la boîte après les constructions et constater qu'on ne s'est peut-être contenté que de les améliorer un peu. C'est ainsi que je peux imaginer toucher du doigt de quoi sont faits les produits de l'imagination : Figments, of course.
(On n'omettra pas de noter que sur mon propre mazzocchio d'anniversaire 50 côtoie 5 ; ça promet !)

mercredi 24 janvier 2007

FIGMENT


J'ai découvert le mot anglais figment en discutant de livres avec Luc Vezin. It's a figment of your imagination, c'est le fruit de votre imagination. Les dictionnaires sont lapidaires, invention, imagination, mais ce mot figment semble bien plus mystérieux, profond et précis.
Je me souviens qu'il y a une petite dizaine d'années la découverte du mot italien icastico, dans un livre d'Italo Calvino, m'avait frappé d'une manière comparable. Avec icastico il s'agissait d'image précise, précisément cernée, sans équivalent contemporain en français.
J'aimerais pouvoir construire des phrases avec ces deux mots.

Pour mieux voir


Pour mieux voir le dessin situé sur la gauche du panneau, autant regarder de près l'objet de bronze que Benoît a pu photographier à la mairie de Fougeré. Il me plaît d'imaginer que toutes les mairies concernées, en France et en Europe, sont fières de posséder ce solide symbole.

En plissant les yeux ne pourrait-on pas rêver d'un autre monument mondialement connu ?

Le panneau et le presse-papiers de la mairie



A l'entrée du Vieil-Baugé tout comme à l'entrée de Fougeré, l'attention du visiteur est attirée, je ne doute pas que c'est le même panneau à Puiseaux.

Clochers tors du Beaugeois


On se remercie l'un l'autre depuis ce matin avec Benoît Ciron qui m'a envoyé des photos des clochers tors, Le Vieil-Baugé à gauche, Fougeré à droite, car c'était pour lui une occasion de jubiler et de se dévisser le cou en tournant autour et de redécouvrir ou découvrir des villages du Baugeois, Maine-et-Loire, aux alentours de son domicile. La collection du Beaugeois en comprend cinq en tout.

mardi 23 janvier 2007

Ceci n'est pas un lotissement


Et ce n'est d'ailleurs ni Gondreville, ni la gare d'Auxy, ni Chauffour, ni Beaumont-du-Gâtinais, ni Desmont, ni Fromont, ni Amponville, ni La Chapelle-la-Reine.

lundi 22 janvier 2007

dimanche 21 janvier 2007

Tout mystère évanoui



Déconcertante simplicité dans laquelle s'est dissout l'aveuglement haletant en quête de solution. Déconcertant le constat que ce n'est pas le crayon à la main ou les mains sur le clavier l'oeil à l'écran ni en manipulant des morceaux de papier que l'évidence de la solution est survenue, non, tout simplement une vision soudain très nette de la structure, juste une petite ligne à prolonger. J'aurais pu tout aussi bien regarder un peu mieux les toits réels des villages réels. Maintenant je le fais. (Pourtant je croyais le faire, l'avoir fait, regarder, toujours.)

Deux bouées


Hier soir en écrivant que je m'étais senti égaré en pleine surface sans bouée de secours je pensais à l'utilité de mes mazzocchi. En voici un, le 6 fois 6, sous deux angles, avec pour fond inattendu une des surfaces de pois réalisées l'an dernier à l'aquarelle en prenant comme pochoir cet outil de peintre qui sert à égoutter les rouleaux. J'avais rêvé d'axonométries à partir de ces alignements de points, mais rien de satisfaisant n'en était sorti.

samedi 20 janvier 2007

Je crois que j'ai trouvé


Seule la réalisation réelle réellement tangible en attestera la véracité mais il me semble bien que l'idée soudaine cueillie vendredi matin au réveil soit la bonne et d'une confondante simplicité comme on peut le voir sur ce plan des toits dessiné ce matin. J'ai le sentiment de reprendre pied sur des rivages stables après avoir nagé sans bouée au milieu des flots mouvants. Attendons vite demain la vérification qui s'impose.

mercredi 17 janvier 2007

Alors que je me réjouissais


Oui je me réjouissais, de pouvoir montrer le point de fuite de la pente du toit, pas si haut que ça (dans le ciel) finalement. (Ce dernier point à peser avec considération.)

Je ne comprends pas tout


Je cale, je ne sais pas déterminer le deuxième point de rencontre entre les deux pentes des toits. Mon refus d'avoir recours à un logiciel 3D pourrait, je le sens, facilement être moqué, je m'accroche à l'idée que je désire PENSER tout seul les intersections de mes volumes. Je n'ai pas fait les études qu'il fallait, je me vois dilettante, orné d'appétits que mes compétences ne savent pas satisfaire, mais je veux encore faire confiance à mes compétences en termes d'apprentissage, compétences d'autodidacte.

mardi 16 janvier 2007

Imbrication


Idée lentement mûrie installée avec une apparence de clarté depuis quelques jours : plusieurs maisons identiques imbriquées dans une relation non orthogonale et empiétant les unes sur les autres. Dès hier soir j'ai dû revoir mon ambition à la baisse, d'emblée, je voyais un objet constitué de trois maisons, il m'a fallu me rendre à l'évidence, l'écart est conséquent entre la lumineuse clarté de l'idée schématique et la réelle complexité de construction. Ceci ne concerne pas tant les dessins perspectifs ci-joints que les constructions tangibles qui viendront (à la suite de nombreux dessins et calculs). Néanmoins j'attendais de ce dessin quelque chose de l'effet escompté, que je ne vois pas.
En ce qui concerne l'origine de l'idée, c'est très simple, je ne cesse pas de regarder, à chaque trajet de 30 kilomètres entre la rue Boussier et Ury, les maisons et hangars des villages traversés. L'orthogonalité y est souvent tordue et la multiplicité de volumes produits par les constructions accolées les unes aux autres est enviable.

lundi 15 janvier 2007

Ombre et travaux


En réalisant cette photo je me suis promis d'exploiter les ombres de mes colonnes quand tous les murs seront tout blancs. On ne saura pas distinguer les différences de détail, elles passeront pour des "vraies", tout mon travail, mes calculs, mes découpes, mes engouements, seront anéantis par l'ombre. Sauf la juste proportion qui dans le dernier modèle n'est sauvegardée que si l'on regarde l'objet de trois quarts, ce qui s'explique très simplement : le petit carré est bien égal à la moitié du grand mais quand sa diagonale est mise en relation avec le côté du grand carré la colonne paraît pataude, en revanche quand la diagonale du grand carré est confrontée au petit côté la proportion s'inverse et la colonne paraît avoir une trop maigre taille de guêpe. L'ombre ici dessine une proportion à peu près conforme au modèle brancuséen.

Colonne blanche trois vues


Contrairement aux habitudes, l'objet réalisé est resté aussi blanc que le prototype de mercredi, la raison pourrait en être l'économie d'encre, mais la vraie raison, celle que j'ai envie de mettre en avant, est le fait que les murs de l'atelier sont en train de devenir blancs.
Ce dont je rêvais depuis deux ans et demi a finalement été décidé très vite et mis en pratique sans délai.
J'ai souvent tenté de m'expliquer mes réticences à laisser à mes objets l'aspect blanc du papier. Le plus souvent je me dis que c'est parce qu'ils auraient l'air "pas finis" ou qu'ils voudraient ressembler à des volumes de plâtre et il faut dire aussi que j'apprécie particulièrement la possibilité d'imprimer tout ce que je peux imaginer (et d'en admirer la qualité).

mercredi 10 janvier 2007

Préfiguration pour rire

Un nouvel avatar




Il ne me paraît absolument pas invraisemblable d'avoir pu ce matin en contemplant mon cube dévissé d'hier penser tailler à l'intérieur un module façon colonne sans fin. Les calculs se sont déroulés sans heurt ni mystère, tout est noté, ne restera qu'à exécuter plusieurs sections à superposer pour ériger un monument à ajouter à la collection.

mardi 9 janvier 2007

Comment se nomme ce volume ?


Comme le cube dont il est issu, la base est un carré, le haut aussi, tourné à 45°, les faces intermédiaires sont 4 anciens carrés déformés devenus 8 triangles.
Mais comment se nomme ce volume ?

Praia de Mira


Ceci n'est pas une nouveauté, c'est même quasiment une vieillerie que j'ai dû décrocher car il faut libérer tous les murs qui vont être repeints en blanc. Une fois au sol, avant de le ranger, je me suis dit que ça valait bien une photo. Le motif est emprunté à des photos de maisons couvertes de carreaux de faïence qui ressemblent à des maisons en pyjama dans la région de Praia de Mira, au sud de Porto, Portugal.

dimanche 7 janvier 2007

Canne, bâton, baguette, lance...



Sucres d'orges, lampions, néons de fête foraine, tel était le registre des évocations suggérées par les couleurs acidulées ajoutées à la suite de celles d'hier.
Il me semblait aussi apercevoir le souvenir d'une enseigne bicolore, pivotante, bleue et rouge, filmée par Ozu dans Le Voyage à Tokyo ou bien Le Goût du Saké dans un quartier de bars. Mais avec l'assemblage, c'est l'idée des lances savamment orchestrées par Paolo Uccello dans les Batailles de San Romano qui s'est infiltrée. Tout contre les mazzocchi donc, on ne s'était finalement pas égaré.

samedi 6 janvier 2007

Colonne torse à dix pans


Je voulais aujourd'hui surtout monter la colonne sans fin sur base pentagonale qui peine à être érigée et m'occuper à seulement augmenter de plusieurs sections la plupart des colonnes car certaines manquent de hauteur. Mais c'était sans compter sur le démon de la nouveauté qui m'a sussuré l'idée d'une colonne torse sur base polygonale. Il s'agissait de voir si la multiplication des pans ne m'empêchait pas de continuer à contrôler la situation et j'étais curieux de voir une ligne de couleur serpenter tout autour du fût. J'ai opté pour un décagone et le premier prototype a été un succès, mais n'étant pas sûr de l'alternance de rose et de noir j'ai fait d'autres tentatives de couleurs sans pouvoir m'arrêter sur aucune, je me suis senti embarqué dans l'improvisation d'une sorte de bâton de prestidigitateur, multicolore, sans savoir décider dans quel ordre assembler les morceaux.

vendredi 5 janvier 2007

Rayon confiseries


Cette belle boîte contenait des chocolats d'une marque connue dont le nom est associé à une forme déjà utilisée pour plusieurs de mes mazzocchi. J'ai même, pour faciliter la compréhension du volume en question, prononcé le nom de cette marque mais je ne le ferai pas ici. (Déjà qu'aujourd'hui comme hier, et apparemment ça fait plaisir à certains, j'ai ralenti la cadence.)Evidemment je parie que les chocolats en question n'ont fait l'objet de cette présentation que pour les fêtes et cette boîte sera devenue introuvable, remplacée sur les rayons des supermarchés par du linge de maison, serviettes éponge, draps housses, plaids en polaire.

Mais ne quittons pas le rayon confiseries et souvenons-nous que tous mes travaux démarrés en 2000 sur les mises en volume de dessins de volumes en perspective cavalière ont trouvé leur origine dans une boîte de calissons apportée, en 1997 je crois, par un étudiant qui s'appelait Nicolas. Boîte en forme de losange qui quand il était aplati semblait bien représenter une boîte parallélépipédique, à mon grand étonnement. (Je ferai un dessin.) J'avais même nommé un temps, "calissons de Nicolas" les petits volumes blancs que j'en avais déduits et qui ont eu dans les années qui ont suivi une conséquente descendance. Mais la boîte a disparu avec celui qui l'avait apportée et jamais je n'ai retrouvé une telle boîte de calissons qui d'ordinaire sont présentés dans une boîte en dur inaplatissable.

jeudi 4 janvier 2007

Voici le clocher de Puiseaux (Loiret)


Un panneau annonce à l'entrée de la ville que le clocher fait partie d'un club de clochers tors disséminés un peu partout. Je ferai une photo de ce panneau qui est certainement plus sérieux. Le ciel du lundi 16 octobre 2006 était vraiment très bleu. On remarque que la ligne d'arête qui court de la base au sommet n'est pas dénuée de petits accidents qui ne gênent en rien la lecture d'ensemble de la majestueuse torsade. Pour l'instant j'ai fait vriller mes volumes dans l'autre sens (celui des aiguilles d'une montre), y a-t-il une règle à ce propos ?


Un mètre vingt-quatre centimètres



J'hésite chaque jour un peu plus à dire "sans fin" car ce n'est pas vrai en ce qui concerne chacune des colonnes dont on peut compter sans se tromper le nombre de modules dont la mesure n'est pas un mystère. En revanche je crains que ce travail soit réellement, exactement, assurément, exagérément, sans fin, car je pourrais tordre, parti comme je suis, tous les volumes dont je puis me saisir, saisi d'une telle frénésie de "twist" que je ferais bien de revoir le film de Charlie Chaplin où l'ouvrier aliéné donne des tours d'écrou à tout ce qui lui tombe sous la main. Ce serait comment une maison torse ? Un mazzocchio tors ? Un dodécaèdre tors ? Ah oui, il faut que je montre le clocher de Puiseaux.

mercredi 3 janvier 2007

Voici une nouvelle colonne sans fin pas finie triangulaire et torse


Et ça, ça sert à quoi ?


Je n'y avais pas pensé avant le soir assez tard mais il faut croire que je me languissais de nouveauté un peu complexe car voilà qu'il m'est passé par la tête de réaliser une colonne sans fin triangulaire torse. Pour ce faire il fallait recommencer un calcul similaire à celui de samedi. Je ne sais pas encore si j'y parviendrai mais voilà en tout cas construit l'outil qui me permettra de mesurer les angles inconnus, mesure dont la fiabilité ne sera encore cette fois que relative mais puisqu'on a vu samedi que des données obtenues dans ces conditions étaient utilisables, pourquoi renoncerais-je sous ce seul maigre prétexte ?

lundi 1 janvier 2007

Tout un tas


Pas très spectaculaire



Le prototype de module de colonne sans fin sur base pentagonale n'avait pas été construit, il n'est pas très spectaculaire. Il faudra réunir toutes les colonnes ; sous certains angles, on ne distinguera pas une base cinq d'une base six ; ce qui renvoie aux problèmes évoqués par Edwin A. Abbott, au ras du sol, un triangle peut être confondu avec un pentagone, ce qui était fâcheux dans la société plate de Flatland où plus l'on est doté de côtés plus on est élevé dans la hiérarchie.
Je regarde à nouveau les deux colonnes torses, plus spectaculaires, mais j'y suis déjà habitué. J'oublie pour l'instant le fait qu'elles tournent trop vite.